Les gens inspirants, encore: Patrick.

Pas question d’aller trop loin après l’échappage du CeSa. Il faut déconnecter un peu, ou reconnecter avec autre chose peut-être ? Une soirée contes sur la plage sera farpaite pour ça. Autour du feu le samedi précédent, j’ai rencontré un curieux personnage local. Patrick est conteur. Ses histoires s’écoutent avec attention et haute dose de rigolus. Il exerce son métier en habit traditionnel fait main. On dit que ce monsieur a abandonné sa vie de citadin pour venir vivre plus simplement dans la Baie des Chaleurs. Je tiens à en savoir plus, c’est pourquoi je lui propose de prendre quelques photos pendant son show, ce qu’il accepte avec plaisir. 

Le soleil se couche derrière le public venu en masse ce soir. Patrick a compté au moins 120 personnes, à qui il a conté (hoho elle est facile) une histoire gaspésienne haute en plumes volantes et en poulette débrouillardes. Je me faufile le plus discrètement possible à travers les touristes et les locaux pour prendre quelques clichés en essayant de ne pas trop faire ch… mais comme d’hab, pas facile avec le miroir du Nikon qui claque bien sec. Il sera vite rangé au profit du Fuji totalement silencieux. Même au plus près du feu, je réussis à me faire oublier. Petits et grands sont fascinés par l’histoire de Patrick, d’autant qu’il met du coeur à l’ouvrage, à grands coups de gesticulations. On rigole et on en redemande. Après plus d’une heure de prestation continue, Patrick tire sa révérence et invite son audience à donner une contribution volontaire à prix libre, ou à troquer quelque chose avec lui.

J’aime bien ce concept de quêteux des temps modernes. Comme d’hab, je n’ai pas une tune sur moi et me tape un sprint jusqu’au van pour lui ramener une bière fraîche. « Ca c’est un cadeau comme je les aime ! » qu’il me dit en rigolant. Je lui propose de participer à mon reportage sur les alternatives au Québec, apparemment il a l’habitude d’être questionné par les médias (mais euh chuis pas un média moi !) et m’invite très gentiment à le revoir le lendemain dans la journée.

La suite, vous la devinez sûrement, quand je me pointe chez lui à deux pas de la grève avec mon enregistreur, il me livre une histoire de sa vie et de sa démarche en 6 minutes parfaites, mon meilleur enregistrement à date, presque rien à toucher là-dedans. Mais ça, vous l’entendrez un peu plus tard, bande d’impatients ! En attendant, un portrait de Patrick et hop, on repart pour la dernière halte Gaspésienne avant le retour à Rimouski pour boucler la boucle.

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